Nouvelle convention collective et système de classification de la métallurgie
Rappelons tout d’abord qu’après cinq années de négociations, l’UIMM et trois organisations syndicales représentatives de la branche – la CFDT, la CFE-CGC et FO – ont signé le 7 février 2022 la nouvelle convention collective de la métallurgie nationale. Cette nouvelle convention, qui remplace dans un seul document de 230 pages (contre plus de 7 000 précédemment), les 78 conventions collectives spécifiques précédentes (76 territoriales, une pour les cadres et une pour la sidérurgie), couvre 1,6 millions de salariés et 42 000 entreprises de la branche.
La nouvelle convention unique de la métallurgie, qui sera applicable au 1er janvier 2024 (au 1er janvier 2023 pour les dispositions concernant la protection sociale complémentaire) devra être mise en œuvre dans l’ensemble du territoire français et à toutes les catégories de salariés (cadres et non cadres).
Parmi les changements apportés par cette nouvelle convention, le plus important est sans aucun doute celui qui concerne la classification des emplois de la branche.
Qu’est-ce que la classification de la métallurgie ?
- C’est avant tout un système qui classe les emplois (et non les salariés), en fonction du référentiel unique d’analyse des emplois de la branche.
- C’est un système qui est désormais commun à toutes les entreprises de la branche professionnelle. Le nouveau système permet en effet d’analyser, de classer et de hiérarchiser les emplois les uns par rapport aux autres.
- C’est enfin un élément structurant pour l’organisation de l’entreprise et qui permet aux salariés de se situer dans leur environnement.
Comment le nouveau système de classification de la métallurgie fonctionne t-il ?
Le processus de classification défini par la branche, s’articule autour de deux grandes phases et 5 étapes :
Phase n°1 : la formalisation des emplois
Cela passe par :
- Un recensement des emplois existants avec un niveau de différenciation requis,
- La formalisation des contenus réels de travail au travers des activités significatives,
- La communication des descriptifs d’emplois aux salariés concernés pour consultation et amendements si besoin,
Phase n°2 : L’évaluation des emplois
Cela passe par :
- L’évaluation des emplois avec chacun des 6 critères du référentiel d’analyse (cf. ci-dessous),
- Le classement proprement dit de chaque emploi dans sa classe.
Focus sur la nouvelle méthode de cotation et de classement de la métallurgie
Le système de cotation proprement dit
La classification de la métallurgie fonctionne avec un référentiel unique, qui comprend 6 critères classant et 10 degrés d’exigence pour chaque
critère. Ces 6 critères sont :
- La complexité de l’activité.
- Les connaissances.
- L’autonomie.
- La contribution.
- L’encadrement-coopération.
- La communication.
Il est utile de noter qu’avec ce nouveau système de cotation (ou pesée) et de classification de la métallurgie :
- Tous les emplois de la métallurgie sont classés avec le même référentiel.
- Les critères sont indépendants et ont tous le même poids, aucune pondération ne vient donner plus d’importance à l’un ou à l’autre.
- Les 10 degrés s’expliquent par la nécessité de distinguer avec finesse les exigences requises.
- Pour chacun des 6 critères, le degré d’exigence retenu donne lieu à l’attribution d’un nombre de points égal au degré correspondant, soit une valeur comprise entre 1 et 10.
- La cotation résulte de l’addition des degrés retenus pour chacun des 6 critères.
- La cotation se répartit donc entre 6 et 60 (55 positions possibles).
- Des emplois différents peuvent conduire à un résultat de cotation identique compte tenu des degrés retenus dans chacun des 6 critères.
Les classes et les groupes
Les cotations sont regroupées par 3 (sauf pour la classe 1 qui en comporte 4) pour former 18 classes d’emplois qui renvoient à 18 salaires minimaux conventionnels. L’intérêt des classes est de regrouper les emplois de cotations proches pour déterminer ces niveaux de salaires minimaux.
Les 18 classes d’emplois sont elles-mêmes regroupées deux par deux afin de former 9 groupes d’emplois, désignés par une lettre. L’intérêt des groupes d’emplois est, tout en conservant le bénéfice de l’analyse par le référentiel, de définir des ensembles d’emplois plus larges que le niveau de la classe d’emploi. Ces groupes d’emplois pourraient également servir de points de référence, lorsque c’est nécessaire, dans des accords d’entreprises.
Le classement de l’emploi s’obtient par la consultation du tableau défini par la nouvelle convention. Il est désigné par la lettre du groupe d’emplois et par le numéro de la classe, dont cet emploi relève.
Vous êtes une entreprise qui relève de la nouvelle convention collective de la métallurgie ?
Notre cabinet de conseil en rémunération et politique salariale accompagne les entreprises qui relèvent de la nouvelle convention collective de la métallurgie, sur tous les sujets qui ont trait au passage à la nouvelle convention :
- Audit et diagnostic,
- Accompagnement et assistance de la DRH et des directions opérationnelles (gestion et pilotage du projet),
- Définition des nomenclatures d’emplois,
- Si besoin, rédaction des définition de fonctions,
- Réalisation / animation des ateliers de cotation et de classification de la métallurgie,
- Communication sociale liée à l’application de la nouvelle convention,
- Etc.
Pour en savoir plus sur nos offres (méthodologie, tarifs, …) en termes d’audit et d’accompagnement, relatives à la nouvelle convention collective de la métallurgie, nous vous invitons à nous contacter directement au numéro indiqué ci-dessous ou via le formulaire de contact présent sur le site :